BANDE ANNONCE DU FILM


Un film de Ludi BOEKEN
Avec Veronica Ferres, Armin Rohde, Margarita Broich, Martin Horn, Lia Hoensbroech

Sud du Münsterland, Westphalie, Allemagne, 1943. Menne Spiegel, un marchand de chevaux juif, vétéran de la Première Guerre mondiale, cherche désespérément un endroit pour cacher sa femme Marga et sa fille Karin. Ils vont trouver l’aide d’un paysan, Heinrich Aschoff, patriote allemand, membre du Parti Nazi, père d’un soldat de la Wehrmacht et ami de Menne, qui leur a vendu autrefois des chevaux. Ce dernier n’hésite pas un instant à prendre sous son aile la jeune femme et la petite fille, qui s’installent chez lui de 1943 à 1945, sous de faux noms, tandis que Menne se cache seul dans un grenier…


Tourné en Westphalie durant l’été et l’automne 2008, sur les lieux mêmes de l’action, Unter Bauern est l’adaptation du récit autobiographique de Marga Spiegel Retter in der Nacht - Sauveurs dans la nuit publié en 1965. Le réalisateur Ludi Boeken, aux activités très internationales, s’était surtout illustré jusqu’à présent dans le domaine du documentaire et de la production. Il a voulu rendre hommage ici aux allemands qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Le film a été présenté dans de nombreux festivals et on notera un effort remarquable de reconstitution de la vie paysanne de l’époque et le film parvient aussi à nous plonger dans l’atmosphère des derniers mois de la guerre, où, au milieu des bombardements quotidiens qui réduisent en cendres les villes allemandes, tout le monde sent bien, en dépit du discours officiel martelé par la radio, que la défaite est inévitable.
Un récit simple, poignant et lucide qui s’achève avec l’image de la véritable MARGA, vieille dame souriante, main dans la main avec sa bienfaitrice.

« Adaptée des Mémoires de Marga Spiegel, cette fresque raconte comment des paysans allemands ont caché et sauvé des nazis certains de leurs compatriotes juifs. Un sujet rarement évoqué à l’écran : la résistance allemande, au sein même du Reich. Si plusieurs films (dont Sophie Scholl, les derniers jours) ont déjà évoqué le destin tragique du groupe La Rose blanche, l’héroïsme des fermiers de Westphalie est demeuré dans l’ombre. Le cinéaste rappelle que certains Allemands ont su dire non, alors même que leurs fils succombaient sur le front de l’Est. Il dépeint la peur, le doute, la force morale de ces « Justes », parfois en conflit avec leurs propres enfants : une génération de mouchards aveuglés par l’endoctrinement nazi »(Télérama 16 juin 2010).